L'archipel de la Maddalena

Nous nous dirigeons vers l'Archipel de la Maddalena.

Quand les mouvements tectoniques séparèrent la Corse de la Sardaigne, la mer s'engouffra dans le couloir créé par l'éloignement des deux terres granitiques, ne laissant apparaître à sa surface que les plus hauts reliefs. C'est ainsi qu'est né l'Archipel de la Maddalena, composé de sept îles principales et d'une kyrielle de petites îles environnantes.

 

Elles sont constituées de granit rouge et couvertes de maquis. Depuis 1994, la totalité de l'archipel est devenu une réserve marine et un parc national ainsi qu'un sanctuaire pour les baleines. Les fonds marins sont limpides avec des variations de couleurs qui vont du turquoise à l'émeraude et du bleu ciel au bleu nuit L'archipel est divisée en zone ou les restrictions sont très sévères pour la navigation. Il faut un permis pour naviguer dans les eaux et payer une redevance pour mouiller sur les corps-morts du parc. Certaines zones sont interdites au mouillage, à la plongée, à la baignade ou même de naviguer. Le règlement est tellement complexe que l'on décide d'aller dans le port de la Maddalena sur l'île principale.

Environ 80 mines de granit sont toujours exploitées en Sardaigne, mais celle de l'Archipel de la Maddalena ont toutes été fermées en raison de la valeur inestimable du patrimoine naturel que ce matériau constitue. Les précieux granits roses ont servi à la construction du socle de la Statue de la Liberté à New-York, au monument érigé sur le canal de Suez, au palace de la Bourse de Milan, etc...

Sur l'île de Santo Stefano, abandonnée depuis 1943, se trouve toujours la tête de la statue de Costanzo Ciano. Commandée par le gouvernement fasciste, elle aurait dû mesurer 13 m.

Nous mouillons au pied de la mine et allons visiter une partie de l'île puis retour à Olbia car un nouveau coup de vent est annoncé.