Le Dodécanèse

L’archipel du Dodécanèse, très montagneux, se situe dans le prolongement des Cyclades, en direction de l’est. Il forme un croissant le long de la côte turque d’Asie Mineure, s’incurvant vers la Crête.

                                                                           KALIMNOS

                                                      kos

                                                      NISYROS

 NISYROS est l’ile au volcan, avec sa nature sauvage et ses rochers noirs. Nous louons des scooters tôt le matin et nous attaquons la montagne sur des petits chemins en béton ou la végétation à repris ses droits. Dans un virage, nous nous retrouvons face à face avec un troupeau de vaches à l’ombre d’un gros olivier. Elles nous regardent avec de magnifiques yeux bordées de grands cils. De grands rapaces planent au dessus de leur proie. Sur les pierres sèchent des murets, se prélassent des reptiles sauriens entre le lézard et l’iguane qui font plus de 30 cm et qui ont des piques sur le corps et de grandes griffes. Ce sont des kourkoutavloi. Ils se sauvent dès qu’ils nous entendent mais Bastien arrive à en prendre un en photo. Nous descendons dans le volcan au cratère immense ressemblant à un paysage lunaire. Nous nous arrêtons à l’entrée du site pour laisser les scooters. Nous sommes assaillis par une odeur d’œuf pourri et il fait déjà 33 ° à 8h30. Nous changeons nos sandales contre de bonnes chaussures (pour ne pas revenir pieds nus…) . Le fond du cratère est chaud et par des soupiraux s’échappent des vapeurs d’eau et de dioxyde de soufre. On a l’impression d’être dans une cocotte minute. D’autres cratères plus petits nous font suer à grosses gouttes tant la grimpette est raide. La descente est périlleuse car les pierres roulent sous nos pieds. Les parois sont jaunes de soufre et les fumerolles sont plus actives. Bastien, écarlate, nous lâche encore une fois, échoué sur un rocher. (A ces jeunes, rien dans les jambes…).



Les poumons saturées d’odeurs nauséabondes, nous chevauchons nos scooters pour nous rendre à AVIAKI. C’est un petit hameau abandonné avec un petit port ravagé et battu par les vagues, tout çà en pierre noire volcanique. C’est beau et sauvage. Nous nous baignons avec délice. Le soir nous nous empressons de nous astiquer car nous sentons toujours l’œuf pourri.