Les îles grecques - Ελληνικά Νησιά-

Publié le par dam-marine

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 Départ le 24 juin de Sardaigne, via la Grèce en passant par la Tunisie, la Sicile et la botte italienne.

 

Je ne m'attendais pas en arrivant en Grèce, à voir ce paysage alpin avec ses hautes montagnes, ses forêts de cyprès, d'oliviers, de chênes. Sur les brochures des agences de voyages, on nous montre la carte postale type : eau d'un bleu profond contrastant avec la blancheur des habitations. C'est dans les Cyclades, appelées îles blanches, que l'on trouve ces villages immaculés, jonchés sur des rochers arides. 80 % du pays est montagneux. Elle est la continuité des Alpes. Le vert luxuriant des îles forme un vif contraste avec les hautes montagnes érodées des côtes d'Albanie et de la Grèce continentale.

 

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 Il y a la Grèce continentale et l'archipel grec parsemé de plus de 3000 îles. Si l'on tient compte des petits îlots, elles dépassent les 9500. Seules 140 sont habitées. De quoi passer un bon moment ici.

 

 Nous commençons notre périple par les Iles Ioniennes et plus précisément l'île de Corfou. Chaque crique à sa « tavernas ». Toute la journée est un balai incessant d'embarcations à moteur. Il est risqué de s'éloigner du bateau à la nage, au risque de se faire scalper par les hélices. Ces braves gens, à la tombée de la nuit, vont faire la fête dans les tavernas, sono au max. jusqu'à très tôt le matin. Les nuits sont courtes.

 

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Nous retrouvons nos amis bretons, Jo et Jo, revenus de Croatie. Nous sommes heureux de nous revoir, bien que nous ayons toujours communiqué via internet ou skype. Nous arrivons sur l'île de Lefkas, dans le petit village de Nydri, noyé dans la verdure avec ses maisons couvertes de tuiles romaines rouges. Ile montagneuse dont le plus haut sommet s'élève à 1158 m. C'est le plus grand bassin de croisière que nous ayons rencontré jusqu'à maintenant. Des centaines et des centaines de voiliers, surtout de locations, naviguent dans ces eaux paisibles et bien protégées. L'eau potable est rare. Il n'y en a pas dans les villages et des camions citernes viennent ravitailler les bateaux. Les marinas ont de l'eau dessalée non potable. Nous achetons l'eau pour la vaisselle et les douches et des bouteilles pour notre consommation.

 

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 Nous descendons tranquillement vers le sud de crique en crique, en évitant cette fois-ci les tavernas. La végétation se transforme, laissant place au maquis méditerranéen, aux genévriers, aux oliviers et eucalyptus. La montagne est toujours aussi présente et les chèvres sauvages escaladent les rochers au bord de l'eau. Nous sommes réveillés par leur béguètement au petit matin, puis ce sont les cigales qui prennent la relève. C'est très agréable. Il y a tellement d'îles, qu'il est facile de trouver un endroit paisible, loin de la foule. Nous sommes aux anges...

 

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 Les montagnes sont de plus en plus hautes. Nous naviguons dans des profondeurs de plus de 200 m. Plusieurs séismes, dont celui de 1953, ont détruit des villages et des villes. La Grèce est le pays d'Europe ou il y le plus de tremblement de terre. Elle est située à la rencontre des plaques tectoniques africaine et eurasiatique. Le rapprochement entre les plaques a créé le mouvement alpin dont les montagnes de Grèce font partie. Nous arrivons sur l'île d'Ithaque. Universellement connue grâce à l'odyssée d'Homère, cette île est un lieu mythique et symbolique, la terre du roi Ulysse.

 

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 Nous mouillons à Vathi et nous piquons une tête pour nous rafraichir car les températures avoisinent les 40°. J'ai une frayeur qui me fait remonter dare-dare au bateau. La tête d'une bestiole marron à quelques mètres de moi. Je ne peux pas expliquer ce que c'est et le reste de l'équipage pense que j'ai des hallucinations et que j'ai eu un coup de soleil sur la tête. Le lendemain matin, lorsque Loulou, après le petit-déjeuner, secoue la nappe par dessus bord, il aperçoit « la chose ». C'est une tortue de mer « caretta-caretta », d'un bon mètre de long qui vient manger les miettes de pain. Je savais qu'il y en avait dans les eaux grecques, mais pas si près des mouillages. Nous commençons à nous faire une bonne cave à vin par les cadeaux de remerciements de plaisanciers tête en l'air et marins non expérimentés. Pas un jour sans que Loulou récupère une annexe à la dérive, un bateau qui chasse de son ancre sans personne à bord. (champagne Moët et Chandon, vins de sud-Afrique et de Grèce, etc...).

 

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Nous naviguons le matin, de bonne heure, en faisant de petites étapes d'une à deux heures. Lorsque Bastien se réveille, nous sommes dans un autre mouillage, un autre décor. Tous les après-midis, le vent se lève et dévale les flans des montagnes en rafales. Il n'est pas bon de quitter Dam-Marine car l'arrivée des bateaux de locations, plus des italiens qui ont la main lourde sur l'accélérateur, et le vent, font que les atterrissages sont parfois catastrophiques. Il faut être là pour déborder, pour surveiller l'ancre...

A suivre...

 

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L'équipage est en forme...

Publié dans voilier

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