Mais où sommes-nous ?

Publié le par dam-marine

collage20.jpg(symbole de la Sicile, l'emblème signifie l'ile au trois pointes. C'est le nom que les grecs lui donnèrent.Le triskel grec représente une gorgone (la méduse) ailée, coiffée d'un noeud de serpent, d'ou rayonnent trois jambes fléchées)

  

Le 4 juillet, nous quittons Pantelleria pour Sciacca sur la côte sud de la Sicile. Nous ferons plusieurs escales sans grand intérêt jusqu'à Syracuse, coté est. Nous mouillons dans la baie, non loin de la vieille cité. Nous ne sommes plus seuls. Une bonne trentaine de bateaux sont à l'ancre.

Sous un soleil de plomb, nous allons au marché faire nos provisions de fruits et légumes. Sur les étals des poissonniers on trouve l'espadon, poisson péché plus particulièrement dans le détroit de Messine. Lors d'une navigation, nous en avons vu un gros avec son épée, sauter hors de l'eau, près de DAM-MARINE.

  

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Nous faisons un tour dans la plus grande ville fortifiée du monde grec. De grands personnages y ont vécu comme le savant Archimède. Il conçut d'énormes catapultes et un système de miroirs et de lentilles qui concentraient les rayons du soleil et les dirigeaient sur les voiles des bateaux romains en les incendiant. La fontaine mythologique d'Arthéruse dont la légende raconte qu'Alphée, dieu fleuve, poursuivit la nymphe Arethuse (qui s'était baignée dans ses eaux) sous l'apparence d'un chasseur. Effrayée, elle s'enfuit jusqu'en Sicile, près de Syracuse ou Arthémis la changea en source. Au centre pousse du papyrus. L'église S. Luccia Alla Badia avec son imposante façade baroque, dont le noyau central est le Temple d'Athéna du V ème siècle avant J.C. Le Temple d'Apollon construit vers -565, le plus ancien de Sicile ou il n'en reste que des ruines.

Nous allons ensuite au parc archéologique, le plus représentatif de la ville grecque antique. L'autel de Géron II a une forme rectangulaire. Il a été construit suivant la volonté du tyran pour les sacrifices publics. Le théâtre grec est l'un des plus grandioses de l'antiquité avec une capacité de 15000 spectateurs. L'amphithéâtre Romain, creusé dans la roche avec une capacité de 20000 spectateurs servait pour les combats de gladiateurs et de fauves. L'oreille de Dianysos est une carrière haute de 23 mètres, appelée ainsi à cause de sa forme et de son pouvoir d'amplifier les sons. D'après la légende, elle était utilisée par Dionysos pour écouter d'en haut ce que disaient plus bas les prisonniers qui y étaient enfermés.

 

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Nous arrêterons là notre visite car nous sommes épuisés. Il fait tellement chaud que l'on ne peut plus mettre un pied devant l'autre. Bastien qui était parti sur les chapeaux de roue, car les vieilles pierres il adore, le programme de 6ème était sur la mythologie, se liquéfie et perd toute son énergie.

Nous pensions rester quelques jours, mais il n'y a pas de plage, et les visites sont exclues par cette chaleur. A part Syracuse, dont nous avons aimé son patrimoine, nous zappons la Sicile. Nous sommes déçus encore une fois par ce manque de propreté, cette puanteur nauséabonde des égouts qui se déversent dans les ports encore de nos jours, des poubelles qui débordent et qui macèrent au soleil dégageant un fumet épouvantable.

Nous nous retrouvons, une fois de plus, avec un dilemme concernant notre destination. Nous n'avons plus envie d'aller en Italie, la Sicile nous a amplement suffit. D'un autre côté la Grèce, ça fait une trotte. Depuis que nous avons quitté la Sardaigne, nous bouffons des miles et on aimerait bien s'arrêter. La fatigue se fait sentir. Il fait très, très chaud, nous dormons mal, les traversées sont longues, les chiens sont amorphes etc...

Mais, la Grèce, avec ses mouillages, ses petites iles, son eau turquoise...

 

La décision est prise. Nous quittons Syracuse le 13 juillet à 2h10 pour la Grèce, via la botte italienne pour pouvoir se rapprocher des iles grecques. Après quelques escales sur les côtes italiennes, nous arrivons le 17 sur la côte nord de la Grèce. Nous sommes à 1 mile nautique de l'Albanie ou nous apercevons ses hautes montagnes.

 

Nous sommes accueillies par le chant des cigales. Plongeons dans la mer Ionienne, mouillages de criques en criques et premiers contacts avec les grecques. La langue est incompréhensible, l'écriture pas mieux. Ils parlent plus ou moins l'anglais et se sera notre deuxième langue.

 

Publié dans voilier

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