Pantelleria (Sicile)

Le 1er juillet nous quittons Monastir et arrivons sur une petite île entre la Tunisie et la Sicile. Pantelleria est le sommet émergé d'un énorme édifice volcanique sous-marin. Elle est ce qu'il reste d'un grand cratère et la dernière éruption date de 1891. Au premier abord, l'île ne fait pas accueillante car elle est de couleur noire. Nous louons une voiture sur les conseils d'un français que nous rencontrons. Et là, nous tombons sous le charme. Elle fait 86 kms de diamètre. Nous découvrons l'île par des petits chemins de charretiers et des sentiers de terre battue. Nous avons souvent du faire demi-tour. Les habitations de forme cubique sont construites en pierre de larve pour garder la fraîcheur à l'intérieur, coiffées d'un dôme blanc avec des rigoles pour récupérer l'eau pour l'agriculture. Les minis parcelles de culture sont délimitées par des murets de pierres sèches de lave ou poussent le célèbre raisin de Damas et les câpres. (Gérard Depardieu et Carole Bouquet y ont chacun leur vignoble). L'île n'est pas contaminée par le touriste. Elle est restée pure et sauvage. Nous sommes au XVIIIe – XIXe siècle ?

Les cônes volcaniques qui descendent vers la mer donnent des formes surprenantes de lave de roche noire. L'île ou plutôt le volcan respire. Un peu partout, se trouve des sources d'eau chaude dans des grottes. Bastien et moi y allons faire trempette dans une eau à +40 ° suivi d'un bain froid. Cela a parait-il des vertus bénéfiques et relaxants. Quelques personnes sont là, estropiées par la vie dans l'espoir d'une guérison.

Au centre de l'île se trouve le miroir de Vénus. Ce lac a une température de 18° à 100° en fonction de l'endroit ou l'on se trouve. Les vents soufflent en moyenne 311 jours par an et les oliviers sont tous petits ainsi que toute la végétation.

Nous avons adoré cette ile d'un autre temps.